Gataca de Franck Thilliez

Publié le par Jean-Louis Dragon

Gataca de Franck Thilliez

Mode PAL Livre lu en 2014 - Éditions Pocket

Nombre de pages : 603

ISBN-10: 2266227602

ISBN-13: 978-2266227605

Présentation de l'éditeur :

Quel lien entre onze psychopathes gauchers et l'homme de Cro-Magnon ? Alors que Lucie Henebelle peine à se remettre de ses traumatismes, l'ex-commissaire Sharko se voit relégué à des enquêtes de seconde zone. Telle la découverte du corps de cette jeune scientifique, battue à mort par un grand singe. À nouveau réunis pour le pire, les deux flics plongent aux origines de la violence, là où le génome humain détermine son avenir : l'extinction. Bienvenue à GATACA...

Mon avis :

Le diptyque de Franck Thilliez s’achève ici.
Gataca n’est pas la suite du Syndrôme E à proprement parler. Les deux romans peuvent même se lire indépendamment l’un de l’autre.
Gataca est le second volet sur la violence et sur ses origines et même s’il est « génétiquement » bien ficelé, il manque un peu de souffle par rapport au premier volet. Un tout petit peu.
Tout d’abord dans l’histoire des personnages en elle-même. La façon dont Franck Thilliez se débarrasse de l’épilogue du Syndrôme E est brutale et même si elle est compréhensible, elle laisse un goût amer dans la bouc
he.

C’est dur…
Aussi, étant donné la complexité des rouages de l’ADN et même si Franck Thilliez a fait un énorme travail pour que l’explication soit compréhensible, le récit se trouve parfois englué de passages très lourds qui cassent le rythme.
On s’ennuie un peu plus dans ce volet. L’intrigue manque plus d’action par rapport au premier volet.
On voyage également beaucoup moins, même si l’auteur finit tout de même par nous emmener « au bout du monde ». Le périple final reste cependant trop bref. . .
Le manque de rythme s’explique aussi par le côté psychique des personnages. Ces derniers subissent beaucoup. Ils sont mentalement malades, déprimés, névrosés… On en vient à se demander comment ils peuvent mener des enquêtes aussi complexes à ce stade. On peut aussi rester songeur vis-à-vis des problèmes mentaux spécifiques chez Lucie Hennebelle, car Franck Thilliez avait déjà usé de ce tour de passe-passe chez Franck Sharko dans ses ouvrages pré
cédents.

Cependant, comment le lui reprocher ? C’est certes du déjà-vu, mais on ne change pas une recette qui à coup sûr produit son effet ! Et qui marche !
L’auteur a le sens du détail, notamment dans les descriptions, et est extrêmement précis. Il nous transporte facilement sur le terrain de l’évolution. La petite balade en haut du glacier, par exemple, est grisante, ponctuée par une immersion dans notre préhistoire passionnant
e.

Bravo pour le coup !
Cette intrigue qui tourne autour de la violence via l’ADN, l’évolution, la latéralité est bien ficelée et tient la route. Quel travail remarquable !
La dernière centaine de pages, elle, ne manque pas de rythme ! Tout arrive très vite ! C’est la force de Franck Thilliez qui est de lever un voile soudain et de ponctuer ce thriller avec brio.
Même si on aurait aimé avoir plus de détails sur la fin avec Lucie Hennebelle, avant son retour chez e
lle.


En définitif, combiné avec Le Syndrôme E ce diptyque sur la violence reste une belle réussite !

Note globale : 16/20

Publié dans Auteur Lettre T

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