Mode SP Livre lu en novembre 2018 Éditions Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 464
ISBN-10: 2075110808
ISBN-13: 978-2075110808
Présentation de l'éditeur :
Deux lignes d'explosions ravagent la Terre. Nul n'en connaît l'origine mais quand elles se rejoindront au large de notre côte atlantique, le monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d'échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde...
Un compte à rebours implacable, une aventure initiatique qu'on ne lâche plus. Et vous, que feriez-vous s'il ne restait que dix jours ?
Mon avis :
Une lecture pas désagréable. Un style bref et net qui permet de lire facilement ce roman.
Est-ce pour cela qu’il est catégorisé en jeunesse ?
Je trouve cette classification bizarre, car elle cache la vraie nature du livre qui, en réalité, est un livre SF de type Anticipation.
Car ici Manon Fargetton anticipe sur une fin du monde.
Elle fait donc réagir et même interagir des personnages réunis, par hasard ou non, face à ce destin apocalyptique.
Le style permet de tourner les pages sans difficulté, mais pas l’intrigue que je ne trouve pas très original et surtout peu palpitante.
Pour ma part.
Les livres apocalyptique, post-apocalyptique se bousculent au portillon, ces dernières années, et ce n’est pas évidemment de s’y faire une place.
L’avantage pour ce roman, c’est qu’il se veut être plus dans la réflexion que dans l’action et le rebondissement.
L’inconvénient, c’est que ça rend donc l’intrigue un peu molle. D’autant plus que la mise en abyme qui se veut initiatique est plus confuse qu’enthousiasmante.
Elle casse aussi le rythme du récit.
C’est d’autant plus navrant que cette mise en abyme reste nécessaire puisque l’auteure n’a rien d’autre à nous offrir pour pimenter l’histoire.
Du piment chez les personnages peut-être ?
Non, en réalité, les personnages sont en effet bien lisses, trop polis. Des gens bien trop ordinaires, ennuyants donc.
Même quand Sarah part dans ses délires, ça reste propre, pas choquant pour un sous…
On dénote ce côté très prude dans la plume. On dirait que Manon Fargetton veut échapper aux stéréotypes en essayant de brosser des tableaux empreints de tolérance, en mettant en avant des personnages très vertueux.
Le personnage de Brahim par exemple est tout simplement exceptionnel. Ce mec est en réalité un Saint, non ?
Bref, je comprends ce que l’auteure a voulu faire passer comme message. Paix, amour universel, mais par moment, on frôle l’excès de guimauve.
Ce que je retiens, c’est la plume qui est très fluide et la capacité de l’auteure à faire interagir des personnages en même temps. C’est bien mené.
Quant à l’intrigue et aux desseins de ce roman, ils ne m’ont pas convaincu.
Note globale : 12/20