Tortues à l'infini de John Green

Publié le par Jean-Louis Dragon

Tortues à l'infini de John Green

Mode SP livre lu en novembre 2017 Éditions Gallimard

Nombre de pages : 352

ISBN-10: 2075097445
ISBN-13: 978-2075097444

Présentation de l'éditeur :

Aza Holmes, 16 ans, a tout pour être aimée et avoir un bel avenir, mais elle a grandi avec une pathologie psychique. Qui est-elle, où est-elle, lorsque la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles s'empare d'elle ? Vous aimerez Aza, qui raconte sa propre histoire, vous aimerez sa meilleure amie Daisy la tornade, et son peut-être amoureux Davis, fils d'un milliardaire mystérieusement disparu. Un trio improbable qui va mener l'enquête, et trouver en chemin d'autres mystères et d'autres vérités...

Mon avis :

Pensées tortueuses...

Un roman très spécial, très personnel de la part de l’auteur que je n’avais encore jamais lu jusque là malgré ces innombrables succès.
Je pense notamment à « Nos Etoiles Contraires ».
J’ai eu l’impression d’être en face d’un premier roman. On sent qu’il y a cependant du travail d’écriture. On sent aussi que ce roman a été écrit avec difficulté.
Sûrement en raison du sujet traité. En effet, l’héroïne Aza souffre de troubles compulsifs psychiques. Elle se perd dans des pensées obsessionnelles qui la persuadent que les microbes et les bactéries sont partout (ce qui est vrai en fait) et qu’ils risquent de lui faire contracter à tout moment une infection grave comme la CD (infection à Clostridium difficile).
Et il s’avère que l’auteur souffrirait en réalité de ces mêmes troubles mentaux.
Le style est très plaisant à lire. John Green possède une réelle capacité narrative même si parfois, il raconte plus qu’il ne montre. Dans tous les cas, il arrive à retranscrire et à nous faire comprendre ce mal-être psychique.
Ce roman fut donc agréable à lire. Aza est une adolescente. De ce fait, le roman est classé en catégorie jeunesse. Je n’aime pas trop ce genre de raccourci facile, mais bon… Les adolescents n’auront aucune difficulté à lire ce roman, il est vrai.
Les personnages sont assez banals. Ils n’ont rien d’exceptionnel. Il est assez difficile de s’attacher à Aza puisque, prise dans sa spirale compulsive, elle est très centrée, fermée sur elle-même et donc assez égoïste. Même si ce n’est pas vraiment de sa faute.
Derrière tout ça, John Green s’efforce de poser une intrigue autour d’un milliardaire en fuite. Une histoire qui donne beaucoup d’intérêt au roman. Du moins au début… Après, on se perd un peu dans les pensées d’Aza qui nous attirent dans une spirale négative.
C’est assez déprimant par moment.
J’ai aussi eu du mal à me repérer dans le temps. Des semaines sont passées sans que je m’en rende vraiment compte. Ce qui m’a un peu déboussolé.
La fin n’en est pas vraiment une. C’est juste une porte sur un avenir à définir. C’est une fin neutre, ni bonne, ni mauvaise.
Difficile donc de ressortir de ce roman avec une note hyper positive. Cependant, on ne peut pas dire qu’il est mauvais et surtout qu’il manque d’intérêt.
Loin de là !

Note globale : 14/20

Publié dans Auteur Lettre G

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