M pour Mabel de Helen Macdonald

Publié le par Jean-Louis Dragon

M pour Mabel de Helen Macdonald

Mode SP livre lu en août 2016 Éditions Fleuve

Nombre de pages : 400

ISBN-10: 2265115657

ISBN-13: 978-2265115651

Présentation de l'éditeur :

Enfant, Helen rêvait d'être fauconnier. Elle nourrit des années durant son rêve par la lecture.
Devenue adulte, elle va avoir l'occasion de le réaliser.
De manière brutale et inattendue, son père, journaliste qui a marqué profondément sa vision du monde, s'effondre un matin dans la rue.
Terrassée par le chagrin, passant par toutes les phases du deuil, le déni, la colère, la tristesse, Helen va entreprendre un long voyage physique et métaphysique. Elle va se procurer un rapace de huit semaines, le plus sauvage de son espèce, Mabel. Réputé impossible à apprivoiser. Elle va s'isoler du monde, de la ville, des hommes. Et emprunter un chemin étonnant.

Mon avis :

Œuvre complexe sur le processus du deuil, il m’a été difficile d’apprécier M pour Mabel à sa juste valeur.
Le fait que je ne porte pas plus intérêt que cela à l’art de la fauconnerie y est aussi certainement pour quelque chose.
Helen Macdonald dresse ici pourtant un témoignage touchant sur la mort de son père. Afin de mieux encaisser la perte de ce dernier, elle décide donc de dresser un autour et elle nous raconte en gros les étapes du dressage et comment cela lui permet de gérer son deuil.
Voilà pour ce qui est du sujet de ce livre. Il n’y a pas d’intrigue à proprement parlé, on reste dans le témoignage. Pour ceux qui s’intéressent à la fauconnerie, ce roman pourrait éveiller en eux un grand intérêt.
Le roman est très bien écrit et même si le suspense est aux abonnés absents, on prend quand même plaisir à tourner les pages.
Pas suffisamment en mon sens pour que le roman soit le livre extraordinaire de l’année et ce pour plusieurs raisons. Le rythme est d’une part trop posé, parfois même trop lent à mon goût. Je n’ai pas non plus aimé la complainte dans le ton donné au roman. Vous me direz que c’est normal, l’auteure a perdu son père, elle a le droit de se lamenter ! Certes, mais ça m’a un peu gêné par moment d’autant plus que le ton reste à côté de cela monocorde sans émotion.
D'autre part, j’ai trouvé ce roman empreint d’égoïsme. On est sans cesse dans la tête de Macdonald, on subit ses aliénations. Parfois on se demande, au-delà du deuil, pourquoi elle se plaint autant…
Ces sentiments sont en fait erronés et c’est pour cela que je pense ne pas avoir apprécié le roman à sa juste valeur.
En fait, le témoignage d’Helen Macdonald est vraiment trop sobre. Il manque aussi pour moi plus de souvenirs, plus de détails sur son passé, sur celui de son père…
Concernant Mabel et le témoignage sur la fauconnerie, j’ai trouvé le thème très intéressant. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai aimé le parallèle que fait l’auteure avec Terence Hanbury White.
C’est la force de ce roman pour moi !
Tout cela donne un gros côté dépaysant au roman et hausse vraiment le niveau.
Mon avis est mitigé. M pour Mabel n’est pourtant pas un mauvais livre. Je pense qu’il faut juste être dans certaines prédispositions pour l’appr
écier à sa juste valeur.

Note globale : 12/20

Publié dans Auteur Lettre M

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B
Oh je trouve ça tellement dommage. La couverture était jolie et le thème me plaisait mais j'ai bien peur de ne pas supporter ça sur 400 pages. :/
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